Comment créer un pays
si on ne connait même pas son histoire?

Richard Leclerc, auto-portrait
Depuis quelques temps, cette question me hante. À la fin de 2010, j'ai assisté à une conférence de Marcel Tessier, historien, professeur et conférencier québécois. Il a milité pour le RIN et le Parti québécois. Il a reçu le Prix Patriote de l’année 2001. Je n'ai pas ses connaissances, mais comme militant du Parti Québécois depuis le début des années 70, candidat dans Brome-Missisquoi depuis 2007 et responsable des expositions temporaires au Musée des communications et d'histoire de Sutton, disons que le sujet m'intéresse.

Photo : Geneviève Dorion-Coupal
Ce soir-là, Marcel nous a donc, pour le moins, brassé la cage. Les jeunes ne connaissent pas leur histoire qui n'est d'ailleurs presque plus enseignée dans les écoles. Au moment où j'écris ces lignes, j'écoute Maisonneuve en direct, à Radio-Canada. Même question à la tribune d'aujourd'hui.

Pour être fier de son histoire, ne faut-il pas la connaître?

André-Philippe Côté, Le Soleil
Ce blogue tentera de regrouper des clips sur l'Histoire du Québec ainsi que des hyperliens sur des sites ou des blogues qui en traitent. J'ai aussi le projet de produire des capsules d'histoire en filmant des témoignages d'historiens ou de personnalités qui en connaissent un bout. Il est donc possible de me joindre à mon adresse de courriel pour prendre rendez-vous. Histoire à suivre!

À lire : Le Québec ne se souvient plus.

Musique - Le Québec de Charlebois à Arcade Fire: la chanson de l'histoire

DANIEL LEMAY
La Presse
La basse de Bill Gagnon du Ville-Émard Blues... (Photo: fournie par le Musée McCord)
La basse de Bill Gagnon du Ville-Émard Blues Band, la guitare-collage de Richard Séguin et une guitare centenaire appartenant à Anna McGarrigle sont exposées dans une longue vitrine.
PHOTO: FOURNIE PAR LE MUSÉE MCCORD

L'histoire de la chanson québécoise, on la connaît pas mal. Parce qu'elle est récente et s'écrit encore quotidiennement, parce qu'elle est riche et parce que, par bouts, elle a représenté l'histoire tout entière du Québec. Lire la suite >>>

Décès de Félix Leclerc le 8 du 8 1988...
il y a 25 ans déjà

Félix Leclerc... une histoire d’amour avec le Québec
Henri MARINEAU
Tribune libre de Vigile
mercredi 7 août 2013      

Il y a des ces personnages plus grands que nature qui survivent au passage du temps…Félix Leclerc incarne un de ceux-là. De sa naissance à La Tuque le 2 août 1914 jusqu’à sa mort le 8 août 1988, le géant de l’île d’Orléans aura écrit une touchante histoire d’amour avec le Québec.
En plus d’avoir incarné l’instigateur de la tradition des chansonniers québécois, Félix Leclerc fut aussi une voix puissante du nationalisme québécois. Ainsi, au moment où Félix s’installe sur l’Île en 1970 sévit la crise d’octobre au Québec. Durement ébranlé par la loi de Trudeau sur les mesures de guerre, il écrit « L’alouette en colère » dont voici les derniers mots :
« Mon fils est en prison Et moi je sens en moi Dans le tréfonds de moi Malgré moi, malgré moi Pour la première fois Malgré moi, malgré moi Entre la chair et l’os S’installer la colère »
Le 8 août 2013 marque le 25ième anniversaire du décès de Félix Leclerc et son œuvre continue de vivre avec vigueur, force et courage. Nombre de jeunes artistes se réclament aujourd’hui de la poésie de Félix et le public plus jeune redécouvre « Le tour de l’île » grâce à Karkwa, « Le p’tit bonheur » avec Mara Tremblay ou « Chant d’un patriote » par Daniel Boucher.
Tour à tour auteur-compositeur-interprète, chansonnier, poète, écrivain, acteur et engagé pour la souveraineté du Québec et pour la défense et la survie de la langue française en sol québécois, l’œuvre et la vie de Félix Leclerc sont étroitement liés à l’histoire de notre pays et font partie de notre mémoire collective à tous.

Ce texte a été d'abord publié sur la Tribune libre de Vigile.

Fêtes de la Nouvelle-France : les Filles du Roy à la maison


Publié le 07 août 2013
L'arrivée à Québec des Filles du Roy a... (Le Soleil, Yan Doublet)
L'arrivée à Québec des Filles du Roy a donné le coup d'envoi des Fêtes de la Nouvelle-France.
LE SOLEIL, YAN DOUBLET
(Québec) Mouchoirs à la main, larmes aux yeux, les Filles du Roy ont été accueillies par des quais bondés, mercredi après-midi, au bassin Louise de Québec. Rassemblées sur le pont de L'Aigle D'Or, elles ont transmis à la foule une joie et une émotion irrésistibles.
Les Filles du Roy ont marché à travers... (Le Soleil, Yan Doublet) - image 1.0
Les Filles du Roy ont marché à travers les badauds et ont joué le jeu auquel elles se préparaient depuis plus de deux ans : raconter leur épopée et inscrire leur rôle dans l'histoire du Québec.
LE SOLEIL, YAN DOUBLET
Les Filles du Roy ont ouvert le défilé... (Le Soleil, Yan Doublet) - image 1.1
Les Filles du Roy ont ouvert le défilé des Fêtes de la Nouvelle-France mercredi soir devant une foule inspirée par le beau temps. La géante Marie-Victoire et ses copains de cinq mètres de hauteur n'ont pas fait peur aux spectateurs qui se sont hardiment faufilés dans la procession. Il y avait des tambours autochtones et des cuivres du Québec sur une Grande Allée joyeuse et animée. Les Fêtes se déroulent jusqu'à dimanche sous le thème des héroïnes de la Nouvelle-France. 
LE SOLEIL, YAN DOUBLET








Leur arrivée à Québec a donné le coup d'envoi des Fêtes de la Nouvelle-France. Elle soulignait aussi le 350e anniversaire de la venue du premier contingent de Filles du Roy dans la colonie. En 1663, 36 femmes courageuses et vaillantes ont traversé l'Atlantique pendant 111 jours pour peupler la Nouvelle-France.
«Ce sont les mères de la nation québécoise», a lancé la ministre Agnès Maltais, lors de la cérémonie d'ouverture des Fêtes.
Vingt-deux filles sur 36 étaient à bord du voilier à son arrivée, en vertu des normes de sécurité de Transports Canada. La sélection a été largement consensuelle, mais il a fallu procéder à trois tirages au sort pour départager celles qui seraient dans le voilier et les 14 autres qui les attendraient dans une tente, sur le quai. C'était émotif, dit-on.
Elles se sont vite rejointes dans une procession bon enfant. Elles ont marché à travers les badauds et ont joué le jeu auquel elles se préparaient depuis plus de deux ans : raconter leur épopée et inscrire leur rôle dans l'histoire du Québec. Des tambours rythmaient leurs pas. La foule se mêlait à ces héroïnes touchées, souriantes, reconnaissantes. Il régnait une sorte de liesse dans le Vieux-Port. Cet accueil plein d'amour a été à la hauteur de leurs rêves, ont confié Monique Picard, Andrée Jinchereau et Ruth Betty, au nom de leurs compagnes.
Elles ont été accueillies à la place de Paris par quelques dignitaires. Mais c'est la ministre de la Condition féminine et députée de Taschereau, Agnès Maltais, qui a été la plus percutante en annonçant qu'elle désignait «l'événement historique de leur arrivée dans le registre du patrimoine culturel». Les mouchoirs ont été bien utiles à ce moment.
«Nous espérons avoir hérité de leur courage», a-t-elle lancé. Elle a aussi mentionné que le bon français s'était «ancré ici grâce à elles».
Martine Cloutier, d'Armagh, une femme douce et réservée, s'est investie dans l'aventure en posant des actions discrètes. Une nuit, alors que le bateau était à l'ancre au large de Rimouski, elle a eu l'idée de jeter une bouteille à la mer, avec la complicité du capitaine, Yves Plante. Elle y a glissé un bout de papier avec le nom de toutes ses compagnes et de toutes les femmes qu'elles incarnent. Cette bouteille dans le Saint-Laurent, c'est le passé qui s'accroche au présent et qui refuse de se laisser oublier.
France Morin, de Québec, a passé une partie de l'après-midi de mardi sur le pont du bateau avec un bout de bois en forme de clé à molette. Elle y entortillait une ficelle et fabriquait, mine de rien, une corde dont elle se servirait pour tenir sa jupe. «Les femmes d'antan ne restaient jamais à rien faire», a-t-elle rappelé.
Les 36 personnificatrices des Filles du Roy participeront activement aux Fêtes de la Nouvelle-France. Elles iront ensuite à Trois-Rivières et à Montréal. Au final, chacune aura l'occasion de vivre une arrivée à bord de L'Aigle D'Or.